BRC: Jamais deux sans trois !

Rallye du Condroz 2021 – Résumé

Sur les routes grasses et glissantes de la région hutoise, la lutte a été très intense. De retour en bord de Meuse pour la troisième année consécutive, Stéphane Lefebvre avait des ambitions très claires. Mais, à ses trousses, les petits belges étaient plus que décidés à ne pas le laisser dicter sa loi. Les ténors du championnat national se sont d’ailleurs montrés à la hauteur du français tout au long du parcours. Le pilote Citroën ne sera en effet parvenu à signer que 5 meilleurs temps sur les 16 spéciales disputées. Cela s’avèrera malgré tout suffisant pour lui permettre de l’emporter dimanche après-midi à Huy. Stéphane Lefebvre décroche ainsi sa troisième victoire consécutive au Condroz après avoir résisté à ses chers voisins depuis l’ES3.

A seulement 7,3 secondes du français, Adrian Fernémont a finalement été le plus rapide de nos compatriotes. Face à Grégoire Munster et Ghislain De Mévius, le pilote Skoda est sorti vainqueur d’une très belle lutte. Cela a effectivement été très chaud d’un bout à l’autre de l’épreuve ! Les trois hommes se sont affronté à coup de secondes, voire de dixièmes de seconde, sur toutes les spéciales. Evitant les nombreux pièges, c’est le namurois qui est le mieux classé derrière un Lefebvre jamais en mesure de faire le break. Adrian Fernémont termine donc à la seconde place, comme en 2018. Sur le podium, il devance de cette manière l’ainé de la famille De Mévius de 3,3 secondes.

Derrière, Grégoire Munster était évidemment très déçu de ne pas figurer dans le top 3. Il n’y a malheureusement que trois marches sur le podium ! Le pilote Hyundai peut toutefois être satisfait de sa prestation puisqu’il a encore affiché un très beau rythme. Mais, sur les routes de la région hutoise, le belgo-luxembourgeois s’incline, de peu. Très efficace dans la dernière boucle, Ghislain De Mévius ne le précède en effet que de 2,1 secondes en 169 kilomètres. Il prendra sa revanche à Spa ! En attendant, Munster devance Vincent Verschueren qui complète le quintet de tête après avoir parfaitement résisté à Cédric Cherain. Ce dernier ne verra d’ailleurs pas l’arrivée puisqu’il terminait sa course, sur le toit, dans l’avant-dernière spéciale.

Au sixième rang, Cédric De Cecco était aligné sur une Citroën C3 Rally2 pour la seconde fois. A son volant, le liégeois a évolué sur un bon rythme. Malheureusement sa prestation fut quelque peu entachée par une petite erreur samedi soir. Y lâchant une trentaine de secondes, le pilote Citroën a alors perdu le contacte avec le top 4. Ne pouvant dès lors plus rien faire pour remonter, c’est finalement à la sixième place qu’il conclut l’épreuve. Il précède ainsi Sébastien Bedoret qui termine sa saison avec une prestation en demi-teinte.

De retour aux commandes d’une Skoda Fabia Rally2 Evo, Kris Princen n’a jamais trouvé le bon rythme. Dommage, lui qui évoluait avec le châssis 1 de l’édition spéciale 120 ans du bolide tchèque. Déjà peu convaincu par la version Evo par le passé, Princen doit encore l’être après ce week-end où on l’attendait dans le groupe de tête. Il finit huitième avec une petite dizaine de secondes d’avance sur Pieter-Jan Michiel Cracco. Xavier Bouche suit les deux pilotes Skoda pour compléter le top 10 au volant de sa Volkswagen Polo GTI R5.

Domination totale pour Munster

Du côté des juniors, Charles Munster avait à coeur de montrer qui était le patron alors que Thibaud Mazuin se présentait en leader du championnat. Ainsi, comme lors de ses précédentes apparitions cette saison, le pilote Opel a été la référence à suivre. Irréprochable, il a très nettement dominé la catégorie en inscrivant la quasi-totalité des meilleurs temps. Seul une petite erreur, sans conséquence, l’empêchera de rendre une parfaite copie. Qu’importe, le jeune frère de Grégoire s’impose avec plus d’une minute d’avance sur son rival pour le titre. De quoi empocher le maximum de points avant Spa où Mazuin n’aura pas grand-chose à espérer. A noter, qu’en Stellantis Rally Cup, la victoire est pour Gino Bux qui a tenu tête à Munster tout du long.

Derrière, Jonas Dewilde et Lander Dhaene n’ont logiquement pas été en mesure de suivre. Disputant là leur premier Condroz, ils terminent respectivement en troisième et quatrième position.

On rajoutera que dans le Clio Trophy Belgium, la victoire revient à Gilles Pyck. Il s’y impose devant Tom Rensonnet et Niels Reynvoet.

Premier Condroz et déjà la victoire pour Syx

Enfin, en Historic, la lutte s’annonçait belle entre Didier Vanwijnsberghe et Bjorn Syx. Mais, alors qu’elle venait à peine de commencer, le premier cité se voyait ralenti par des problèmes moteurs. Des problèmes qui le menaient à l’abandon un peu plus tard. C’est ensuite Dirk Deveux, en embuscade, qui subissait le même sort. Il laissait ainsi Syx isolé au premier rang. Dès lors, le pilote BMW a assuré le spectacle au volant de sa mélodieuse allemande. Bien installé en tête, le flandrien s’impose sans pression, mais si le changement de son différentiel lui a coûté 30 secondes de pénalité.

En deuxième position, Frédéric Français ne pouvait espérer mieux au volant de sa Ford Escort MKII. Relayé à plus de 7 minutes, le pilote Ford n’a logiquement rien su faire face à la monture bien plus récente de Syx. Il prend donc les points de la seconde place en devançant Patrick Deblauwe et Danny Vancoillie.

Classement

Classement complet

Par Simon F

Photos : Timothy David Photography, Quentin Carpentier Photographie & Matthis Demoulin – Photographe